Une passion vitale
LECOEURENTRETESMAINS médaille d'argent 9.38
S’il fallut une raison pour écrire, la mienne fut bien évidente! Présente parmi les miens, sans jamais rien dire, non par choix, ni par timidité mais parce-que les « chut » pesaient, sur ma position de benjamine à couettes et puis les plus grands savaient déjà, que les mots que j’allais prononcer étaient aussi dérisoires qu’un grain de sable au milieu d’un désert. Je n’avais le droit de parler, que pour répondre à une question et encore il ne fallait pas faire long alors à treize ans comme les amis imaginaires ne faisaient pas bon ménage avec l’adolescence et la raison, j’ai trouvé en une feuille blanche de maux, bonne confidente.
Au coin de ma solitude, assise face à un savoir que je ne pouvais absorber, je lui parlais, silencieusement, discrètement et elle restait là sans bouger à attendre patiemment que sonne la fin de mes complaintes, je lui racontais toutes ces choses, qu’on n’ose conter même aux plus proches parents, et lui confessais les bêtises que j’avais commises innocemment, elle portait sans plier mes secrets, ces troubles d’enfance, elle ramassait mon cœur brisé par ces amours qui comptaient bien trop d’années de différence, elle essuyait mes colères quand mes amies oubliaient de l’être. Tant de fois elle m’a entendue accuser les hommes de blesser, d’écorcher la Terre, devant elle je décrivais l’enfer, que c’était de vivre là, d’être femme, d’être moi, je ne cessais de faire rimer mes peines et me sentais aussitôt légère, comme cette plume entre mes doigts, alors pour respirer, avancer, exister, j’écrivais, aujourd’hui encore j’écris.
J’écris des lettres ouvertes en forme de poésie, par habitude surtout par besoin, pour continuer de rêver, de penser, juste pour ne pas m’éteindre, je me fais saigner devant vous, mon sang coule à petits mots et tâche l’écran qui me reflète.
À présent la solitude n’est qu’un vague souvenir mais j’aime encore étaler noir sur blanc mon passé, sans aller vraiment au bout, il me reste quelques tabous, que je n’ose partager avec vous, je crie souvent mon amour à ceux qui veulent bien l’entendre, je hurle mon désamour à ceux qui ne veulent rien comprendre, j’avoue mes infidélités, mes mensonges et mes regrets, parfois je parle de mes désirs, de mes envies sans tabou, j’invoque la mort en chuchotant et mon dégoût envers ceux qui la sèment, je loue les peintres et leur capacité à dire en dessins ce qu’ils voient, oui, j’écrivais, j’écris encore à genoux, de cette vie qui me regarde de haut, parce-que à son goût je l’ai trop souvent contredite, insultée même méprisée, puis je lui pardonne et lui présente mes plus plates excuses en lui écrivant le bonheur de la voir à l’œuvre, j’écris ce que je ressens, ce que je vis, ce que j’espère, j’écris sinon je sombre dans une quiétude pathétique, par passion, par émotion. Voilà comment, voilà pourquoi et qu’importe si l’on me comprend ou pas, qu’importe si l’on trouve cela beau, qu’importe si ça raisonne en vous, j’écris et puis c’est tout et si un jour ma plume sèche de son encre puis se casse, je froisserai ce qu’il me reste de pages et je lirai les vôtres.
LECOEURENTRETESMAINS médaille d'argent 9.38
S’il fallut une raison pour écrire, la mienne fut bien évidente! Présente parmi les miens, sans jamais rien dire, non par choix, ni par timidité mais parce-que les « chut » pesaient, sur ma position de benjamine à couettes et puis les plus grands savaient déjà, que les mots que j’allais prononcer étaient aussi dérisoires qu’un grain de sable au milieu d’un désert. Je n’avais le droit de parler, que pour répondre à une question et encore il ne fallait pas faire long alors à treize ans comme les amis imaginaires ne faisaient pas bon ménage avec l’adolescence et la raison, j’ai trouvé en une feuille blanche de maux, bonne confidente.
Au coin de ma solitude, assise face à un savoir que je ne pouvais absorber, je lui parlais, silencieusement, discrètement et elle restait là sans bouger à attendre patiemment que sonne la fin de mes complaintes, je lui racontais toutes ces choses, qu’on n’ose conter même aux plus proches parents, et lui confessais les bêtises que j’avais commises innocemment, elle portait sans plier mes secrets, ces troubles d’enfance, elle ramassait mon cœur brisé par ces amours qui comptaient bien trop d’années de différence, elle essuyait mes colères quand mes amies oubliaient de l’être. Tant de fois elle m’a entendue accuser les hommes de blesser, d’écorcher la Terre, devant elle je décrivais l’enfer, que c’était de vivre là, d’être femme, d’être moi, je ne cessais de faire rimer mes peines et me sentais aussitôt légère, comme cette plume entre mes doigts, alors pour respirer, avancer, exister, j’écrivais, aujourd’hui encore j’écris.
J’écris des lettres ouvertes en forme de poésie, par habitude surtout par besoin, pour continuer de rêver, de penser, juste pour ne pas m’éteindre, je me fais saigner devant vous, mon sang coule à petits mots et tâche l’écran qui me reflète.
À présent la solitude n’est qu’un vague souvenir mais j’aime encore étaler noir sur blanc mon passé, sans aller vraiment au bout, il me reste quelques tabous, que je n’ose partager avec vous, je crie souvent mon amour à ceux qui veulent bien l’entendre, je hurle mon désamour à ceux qui ne veulent rien comprendre, j’avoue mes infidélités, mes mensonges et mes regrets, parfois je parle de mes désirs, de mes envies sans tabou, j’invoque la mort en chuchotant et mon dégoût envers ceux qui la sèment, je loue les peintres et leur capacité à dire en dessins ce qu’ils voient, oui, j’écrivais, j’écris encore à genoux, de cette vie qui me regarde de haut, parce-que à son goût je l’ai trop souvent contredite, insultée même méprisée, puis je lui pardonne et lui présente mes plus plates excuses en lui écrivant le bonheur de la voir à l’œuvre, j’écris ce que je ressens, ce que je vis, ce que j’espère, j’écris sinon je sombre dans une quiétude pathétique, par passion, par émotion. Voilà comment, voilà pourquoi et qu’importe si l’on me comprend ou pas, qu’importe si l’on trouve cela beau, qu’importe si ça raisonne en vous, j’écris et puis c’est tout et si un jour ma plume sèche de son encre puis se casse, je froisserai ce qu’il me reste de pages et je lirai les vôtres.
C'est le cœur serré jusqu'à la dernière phrase que je vous ai lue et appréciée, un bel écrit touchant à cause de sa grande sincérité. Bravo ! Due d’émotions en cette lecture…une âme débordant de poésie… Coup de gueule coup de cœur… l'auteur se livre bien… le titre annonce la couleur