Naissance.
Il y a un bruit de fond.
C’est celui d’un cœur qui bat.
Boum ! Boum ! Boum !
Lourdement, régulier et monotone.
Il pleut sur la ville.
Le bitume glissant, brille.
Il l’enveloppe de son manteau noir.
Il y a foule sur les trottoirs.
En bruit de fond,
Le cœur qui bat accélère.
Boum ! Boum ! Boum ! Boum ! Boum, boum !
Fortement, irrégulier et monocorde.
Près d’un réverbère,
Un homme s’effondre face contre terre.
Dans le froid couloir souterrain d’un hôpital Lorrain,
On pousse une civière de la morgue au cimetière.
Il n’y a plus de bruit de fond.
Et voilà, c’est un cœur qui s’arrête.
Mais le néon au plafond,
Qui s’éteint et s’allume sans cesse
Me tape sur les nerfs.
En bruit de fond,
Mon cœur commence à battre…
Boum…. ! Boum… ! Boum… !
En crescendo, doucement prenant le temps.
Un lourd râle déchire les airs.
C’est le cri de la délivrance,
Fêtant en douleur ma naissance.
Ah ! Satané cordon qui m’étrangle !
Il est vingt heures,
Le journal commence !
De Gaulle fait sa conférence !
Enfant ensanglanté,
Je me pose sur la poitrine gonflée
Tête le mamelon dressé.
J’écoute la vie qui bat,
Régulière, monocorde, monotone et ennuyeuse
Ainsi va !
Loïc ROUSSELOT
Il y a un bruit de fond.
C’est celui d’un cœur qui bat.
Boum ! Boum ! Boum !
Lourdement, régulier et monotone.
Il pleut sur la ville.
Le bitume glissant, brille.
Il l’enveloppe de son manteau noir.
Il y a foule sur les trottoirs.
En bruit de fond,
Le cœur qui bat accélère.
Boum ! Boum ! Boum ! Boum ! Boum, boum !
Fortement, irrégulier et monocorde.
Près d’un réverbère,
Un homme s’effondre face contre terre.
Dans le froid couloir souterrain d’un hôpital Lorrain,
On pousse une civière de la morgue au cimetière.
Il n’y a plus de bruit de fond.
Et voilà, c’est un cœur qui s’arrête.
Mais le néon au plafond,
Qui s’éteint et s’allume sans cesse
Me tape sur les nerfs.
En bruit de fond,
Mon cœur commence à battre…
Boum…. ! Boum… ! Boum… !
En crescendo, doucement prenant le temps.
Un lourd râle déchire les airs.
C’est le cri de la délivrance,
Fêtant en douleur ma naissance.
Ah ! Satané cordon qui m’étrangle !
Il est vingt heures,
Le journal commence !
De Gaulle fait sa conférence !
Enfant ensanglanté,
Je me pose sur la poitrine gonflée
Tête le mamelon dressé.
J’écoute la vie qui bat,
Régulière, monocorde, monotone et ennuyeuse
Ainsi va !
Loïc ROUSSELOT
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